On a trouvé le fan numéro 1 d’Evenepoel : “Remco va réussir le défi fou que je lui ai donné…. en 2018”
Fan absolu de Remco Evenepoel, Wim Willaert (64 ans) suit toutes les courses du champion de Belgique. Et il est évidemment présent au Pays basque.
- Publié le 04-04-2024 à 06h45
- Mis à jour le 04-04-2024 à 08h42
Avec son t-shirt et ses grandes bannières aux couleurs belges et arc-en-ciel, il ne passe pas inaperçu. Présent au Pays basque cette semaine, l’Ostendais Wim Willaert (64 ans) fait partie des fidèles de chez fidèles de Remco Evenepoel, avec Guy Janssens et Jeannine Massagé, les fondateurs du café In De Rustberg à Schepdaal ou encore André Schoonbroodt et Pol Hierckens. Il ne se nommera jamais comme tel, mais Wim a ce petit quelque chose en plus qui fait de lui le fan numéro 1 du champion de Belgique. Il y a 13 ans, il a perdu sa femme d’une longue maladie, après un combat de 10 années. Sa passion pour Remco est, pour lui, une manière de combler un vide dans sa vie.
”Tout a commencé en 2018, explique celui qui a fait le voyage vers le Pays basque en voiture, en deux jours, avec son cousin Yves Lapeire. Remco venait de remporter le titre mondial chez les juniors et il est venu courir à Heerstert pour sa dernière course avant de devenir professionnel. J’ai vite compris qu’il s’agissait d’un phénomène et j’ai commencé à le suivre à ce moment.”
Au moment du défi, son papa m'a rigolé au nez.
Rapidement, il sympathise avec la famille du Brabançon et intègre le fan-club R.EV. Le 8 décembre 2018, Wim et Remco se rencontrent au Bar Gidon, à Geraardsbergen. Et le premier propose un challenge un peu fou au deuxième. “Par le passé, j’ai été un grand fan de Freddy Maertens, vainqueur de 55 victoires en une année (1976) et de Lucien Van Impe, qui a remporté le Tour de France en 1976. J’ai donc donné un défi à Remco : remporter 55 victoires chez les professionnels ou le Tour de France, avant 2026.”
Ce jour-là, autour de la table, les moqueries fusent. “Remco n’avait pas encore couru la moindre course chez les professionnels et même Patrick, son papa, m’a rigolé au nez.” Mais celui qui est alors un jeune coureur prometteur a tout de même signé le papier officialisant le pari entre les deux hommes.
Il manque une victoire à Remco pour réussir le pari : “Les stickers sont prêts”
Avec… deux années d’avance sur la deadline, Remco Evenepoel est désormais en passe de réussir le fameux défi. Il compte actuellement 54 victoires chez les professionnels. La 55e, c’est donc peut-être pour cette semaine. “J’ai préparé des stickers avec le chiffre 55, pour les distribuer, sourit Wim, persuadé que la course basque est la bonne. Mais je serais venu quand même jusqu’ici sans cela. Je vais à toutes les courses de Remco en Europe.”
Retraité et atteint de la maladie de Parkinson, Wim ne lésine pas sur les moyens pour suivre son idole. “La semaine dernière, j’ai fait deux fois l’aller-retour Ostende-Schepdaal. Une fois pour aller chercher mon pass hospitality pour le Tour du Pays basque, qui m’a coûté 140 €, et une autre fois pour aller apporter des fleurs à Agna, la maman de Remco, pour son anniversaire.”
À côté de cela, Wim a aussi créé plusieurs bannières en l’honneur d’Evenepoel. Ce qui le rend reconnaissable dans la masse de fans. “Je distribue aussi des casquettes à l’effigie de Remco aux enfants que je vois sur le bord de la route. Et quand Remco s’impose, on peut voir toute la satisfaction dans les yeux des familles, sourit-il. C’est une manière pour moi de transmettre ma passion et de représenter tous les supporters.”
Une relation privilégiée : “Je crois que Remco me trouve un peu fou”
Au fil des années, ce fan inconditionnel a forcément créé une relation privilégiée avec le coureur de Soudal Quick-Step. “Quand il me voit, il me dit toujours bonjour. Mais je pense qu’il me trouve un peu fou (rires). Lors du Tour de la Communauté de Valence, il y a quelques années, il m’a offert le bouquet du vainqueur, cela m’a fait plaisir. Mais je me souviens aussi lui avoir demandé une photo à la Clasica San Sebastian. Il l’a… refusée et en me disant que j’en avais déjà assez ! J’avais fait 2 000 kilomètres pour lui et il est rentré dans le bus”, se marre Wim.
Sur la Vuelta 2023, l’Ostendais a également vécu de superbes moments en tant que… soigneur. “Je donnais des bidons à l’équipe au début et à la fin des étapes. Remco a demandé l’autorisation au staff et on a accepté que je le fasse. À la fin de la course, Iljo Keisse m’a envoyé un message chaleureux pour me remercier pour ma présence. Cela m’a touché”, termine celui qui possède une collection (”presque un musée”, précise son cousin) de… 22 maillots signés de Remco Evenepoel. “Et il m’a promis un maillot jaune dédicacé s’il réussissait son défi. Mais je lui ai dit que comme il avait déjà réussi le challenge, il devait réussir les deux parties : 55 victoires et la victoire finale sur le Tour de France.” Un Tour de France sur lequel Wim sera, évidemment, présent. Car quand on aime, on ne compte pas.